L’équipe de la maternelle de Viard a constaté que la cour de récréation est parfois un lieu de souffrance psychosociale avec des moments de peur et de conflits que les enfants ne savent pas gérer.
Les conséquences de cette souffrance sont une moindre disponibilité pour tous les apprentissages et un risque accru de développer un décrochage scolaire chez certains élèves. Les phénomènes de rejet et de harcèlement aggravent les effets anxiogènes de ces temps censés recharger chaque enfant, alors que le sentiment de sécurité améliore le bien-être et l’épanouissement.
C’est dans ce cadre que Mme Fauquembergue-Lawson a conçu et coordonné le projet ERASMUS PLUS « Cour de Récréation Innovante et Saine (C.R.I.S.) » pour que les enfants se sentent en confiance. Mme Uranie a assuré la coordination de la deuxième année.
Ce projet, le lycée théorique “Lucian Blaga” de Cluj-Napoca en Roumanie, y a adhéré immédiatement, ainsi que deux autres écoles de Guadeloupe : l’école élémentaire Joseph REIMONENQ de Sainte-Rose et l’école élémentaire Raphaël CIPOLIN de Pointe-à-Pitre.
Pour l’ensemble des équipes de ces 4 établissements, un objectif primordial est fixé : induire des mécanismes de co-éducation favorables à l’épanouissement de l’enfant dans le but d’améliorer les temps d’apprentissage.
Le projet C.R.I.S. s’est déroulé en 2 ans, avec, pour chaque année, un axe bien précis :
– la première année, développement de la médiation entre pairs avec des espaces dédiés ;
– la seconde année, aménagement des cours de récréation en fonction de la demande des conseils et des besoins des élèves.
Des activités variées ont été mise en place en fonction du milieu d’implantation. Ce projet est conçu comme une pédagogie de détour pour ramener les enfants vers la sécurisation des apprentissages. Ils apprennent à se gérer en groupe et individuellement leurs émotions pour se consacrer pleinement à l’apprentissage.
Lors de rencontres transnationales, les différents enseignants des pays impliqués ont apprécié les différents moyens et stratégies mis en place par chacun pour rendre cette récréation et les temps libres plus sains et ainsi, les élèves plus disponibles pour les apprentissages.
Ils ont également pu tester et évaluer les différentes formes d’organisations choisies. Il appartient alors à chacun de construire son propre modèle à partir de ce qu’il a vu fonctionner et des réalités locales.